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Discussion entre professionnels dans un bureau, illustrant un échange sur la stratégie RSE et le bilan carbone en entreprise.

Bilan carbone : obligatoire, utile ou stratégique ?

En matière de transition écologique, le bilan carbone est souvent présenté comme un outil clé. Mais est-il obligatoire, simplement utile, ou réellement stratégique pour les entreprises ? Alors que les réglementations évoluent, que les marchés se décarbonent et que les attentes sociétales grandissent, cette question devient centrale pour toute organisation en quête de durabilité.

Le bilan carbone : de quoi parle-t-on ?

Le bilan carbone consiste à mesurer les émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par une activité, un produit ou une organisation, selon trois grands périmètres :

  • Scope 1 : émissions directes (ex. : combustion de carburant sur site)
  • Scope 2 : émissions indirectes liées à l’énergie achetée (électricité, chaleur)
  • Scope 3 : autres émissions indirectes (achats, transports, déchets, numérique, etc.)

Il repose sur des méthodologies normalisées comme la méthode Bilan Carbone® de l’ADEME ou le GHG Protocol. Ce diagnostic permet de quantifier l’impact environnemental d’une activité, et sert de base à une stratégie de réduction des émissions.

Est-il obligatoire ?

Oui… mais pas pour tout le monde.

En France, seules certaines structures ont actuellement une obligation légale :

  • Entreprises de plus de 500 salariés (250 pour les DROM) : obligation de réaliser un BEGES (Bilan des Emissions de Gaz à Effet de Serre) réglementaire tous les 4 ans.
  • Collectivités de plus de 50 000 habitants et services de l’État.
  • Les entreprises soumises à la CSRD (depuis 2025 pour les grandes, progressivement jusqu’aux PME cotées) devront publier un rapport de durabilité, incluant des indicateurs climatiques.

Mais même sans obligation réglementaire, le bilan carbone devient incontournable dans les appels d’offres publics, les relations fournisseurs, ou les démarches de labellisation (Lucie, Ecovadis, BCorp…).

Pourquoi est-ce utile ?

Au-delà de la conformité, le bilan carbone renforce considérablement l’image de l’entreprise auprès de ses parties prenantes.

  • Gagner en crédibilité auprès des clients et partenaires en apportant des données concrètes sur son impact environnemental
  • Accéder à de nouveaux marchés, notamment les appels d’offres publics ou les grands donneurs d’ordre intégrant des critères RSE
  • Améliorer sa réputation, tant auprès du grand public que des investisseurs ou futurs talents sensibles aux enjeux climatiques
  • Renforcer la marque employeur, en mobilisant les équipes autour d’une démarche concrète et transparente
  • Convaincre les financeurs ou fonds à impact, de plus en plus attentifs aux trajectoires de réduction carbone

En clair, le bilan carbone est un levier de visibilité, d’attractivité et de différenciation, bien au-delà de l’écologie.

Et d’un point de vue stratégique ?

Le vrai enjeu est là. Car un bilan carbone bien utilisé, ce n’est pas juste un tableau Excel rempli une fois tous les 4 ans. C’est une base stratégique pour transformer l’entreprise, anticiper les évolutions du marché, et se différencier.

Voici quelques exemples concrets :

  • Un acteur de la logistique identifie que 90 % de ses émissions viennent du transport routier : il optimise ses tournées et investit dans des véhicules décarbonés. En plus d’avoir un impact environnemental plus faible, il réduit sa dépendance aux énergies fossiles et ses dépenses à long terme.
  • Une PME du BTP découvre que ses matériaux pèsent lourd dans son scope 3 : elle privilégie des fournisseurs locaux ou bas carbone.
  • Une TPE remarque que les trajets en voiture de ses salariés représentent une part importante de ses émissions : elle met en place deux jours de télétravail par semaine et propose un forfait mobilité durable.

Résultat : une stratégie climat alignée avec l’activité, lisible, activable.

Ce qu’un bilan carbone n’est pas

Pour bien en comprendre la portée, il est utile de rappeler ce que le bilan carbone n’est pas :

  • Ce n’est pas une fin en soi : il sert à déclencher un plan d’action.
  • Ce n’est pas un greenwashing : il implique rigueur, traçabilité, et parfois des choix difficiles.
  • Ce n’est pas figé : il doit être mis à jour régulièrement (idéalement chaque année).

Comment se lancer ?

Pas besoin d’être une multinationale pour faire un bilan carbone. Voici quelques étapes pour démarrer :

  1. Délimiter le périmètre (organisationnel, géographique, scopes)
  2. Collecter les données disponibles (achats, énergie, déplacements, etc.)
  3. Utiliser une méthode reconnue (Bilan Carbone®, GHG Protocol)
  4. Analyser les résultats et prioriser les leviers d’action
  5. Définir une trajectoire de réduction (alignée avec l’Accord de Paris)
  6. Communiquer en toute transparence

Un accompagnement externe permet de gagner en méthodologie, en crédibilité et en temps.

En résumé

Le bilan carbone est plus qu’un outil réglementaire.

  • Il améliore la réputation et l’image de marque
  • Il ouvre l’accès à de nouveaux clients et partenaires
  • Il fédère les équipes et valorise l’engagement réel
  • Et il constitue un socle stratégique pour l’avenir

Alors, obligatoire, utile ou stratégique ? C’est tout cela à la fois.

Et concrètement, comment Exagone peut vous accompagner ?

Chez Exagone, nous réalisons des bilans carbone complets, couvrant les scopes 1, 2 et 3, selon les méthodologies reconnues (Bilan Carbone®, GHG Protocol).

Que vous soyez une PME, une ETI ou un groupe, notre approche est adaptée à votre activité, à vos ressources, et à vos ambitions.

Prêt(e) à vous lancer ? Parlons-en.

Contactez-nous pour démarrer votre démarche.